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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 06:06

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Se faire circoncire à Tahiti:

 

Pourquoi? Où? Quand? Comment? Combien?

 

 

Avant de te faire circoncire, renseigne-toi auprès de ton médecin de famille.

Contacte-moi si besoin.

 

 

Tu trouveras dans les différentes pages de ce blog tous les renseignements utiles pour ta circoncision.

 


Attention: la circoncision n'est pas une chirurgie esthétique, c'est un acte traditionnel qui coupe et/ou qui enlève le prépuce. 


 

La circoncision des ados à Tahiti (tehe ou peritome en tahitien) est une vieille tradition, qui remonte à bien avant l'arrivée des premiers européens. Ce n'est pas un sujet tabu, les jeunes en parlent entre eux, c'est même un sujet de fierté si la circoncision a été réalisée, ou de moquerie dans le cas contraire. C'est un riruel qui conserve une grande importance. La circoncision permet aux jeunes de se sentir à l'aise. En Polynésie, rares sont les garçons non circoncis.

 

Il est important de dire aux plus jeunes ce qu'est la circoncision traditionnelle polynésienne, typiquement locale, en comparaison avec la circoncision dite "à l'américaine" largement pratiquée dans le reste du monde. C'est l'objet de ce document.

 


Lis bien la page: Quelle circoncision? avant de te faire circoncire afin de ne pas être surpris ou déçu par l'opération.


 
  La circoncision traditionnelle polynésienne est un rituel qui consiste à couper ("tapu") la peau au dessus du gland. Elle marque la sortie de l'enfance et le passage dans le groupe des plus grands. Il s'agit d'une coutume ancestrale et originale, autrefois entourée de cérémonies sur le marae.

 

La circoncision traditionnelle polynésienne n'est pas une véritable circoncision puisqu'il n'y a pas ablation du prépuce. On parle de "supercision", "TEHE" en tahitien.


Il s'agit d'une simple incision du prépuce.

 

Dans cette intervention, la peau qui recouvre le gland (le prépuce) est coupée au dessus du gland et non pas autour du gland, comme dans la circoncision biblique ou médicale. La peau est donc juste "fendue", mais n'est ni racourcie, ni enlevée. La peau s'ouvre comme un V à l'envers et laisse apparaître le gland derrière lequel elle pendouille.

 

Cette manière de couper le prépuce est typiquement polynésienne, elle ne se pratique quasiment nulle part ailleurs (sauf aux Philippines). Autrefois pratiquée vers l'âge de 13-15 ans, elle autorisait le jeune à sortir, à s'exprimer en public, et à se faire tatouer. C'est dire l'importance de la circoncision.

 

Ainsi, le "tehe" contribue à établir les marques culturelles et identitaires de la société polynésienne. 

 

Qu'elles soient riches ou pauvres, polynésiennes de souche ou d'adoption, les familles et leurs garçons restent très attachés à cette tradition. Pendant les vacances scolaires, les familles se retrouvent et partagent cette épreuve avec leurs enfants. 

 

C'est dans cet esprit, et dans le respect d'une tradition encore très ancrée dans les moeurs polynésiens, que je pratique ce geste depuis 1984.

 

Autrefois réalisée par certains "tahu'a", sorte de prêtres, puis par des "anciens" plus ou moins expérimentés, de manière rudimentaire et sans anesthésie, elle est désormais pratiquée le plus souvent dans les structures de santé du Pays, dispensaires, hôpitaux, cabinets médicaux. Cependant, les médecins et autres soignants se désintéressent de cette petite intervention qui, même si elle est bénigne, prend du temps et reste source de rares complications. Du coup, les jeunes et leur famille ne savent plus à qui s'adresser. Certaines personnes continuent à la pratiquer sans précaution dans les quartiers.

 

Voilà ce qu'en dit le Dictionnaire Illustré de la Polynésie, édition 1988.

"En Polynésie, la circoncision était pratiquée jadis par un spécialiste (tahu'a tehe) utilisant un morceau de bambou effilé. C'était un rite de passage par lequel les garçons âgés d'une douzaine d'années entraient dans le monde des hommes.  A cette occasion, des cérémonies avaient lieu sur le marae ancestral, en présence du père et des autres hommes de la famille. Ceux-ci signifiaient leur solidarité aux adolescents dans la douleur en s'infligeant des blessures à l'aide de dents de requin. De nos jours, la circoncision semble tomber quelque-peu en désuétude. Toutefois, dans les milieux populaire traditionnels, elle est revendiquée comme un signe d'identité que l'on oppose aux étrangers non circoncis".

 

On raconte qu'après la circoncision, les jeunes se jetaient à l'eau, dans la rivière ou la mer, pour stopper les saignements.

 

Tu trouveras dans les différentes pages de ce blog les renseignements nécessaires pour ta circoncision.

 

N'hésite pas à me contacter si tu souhaites d'autres informations. Un renseignement ne coûte rien, tu peux même passer à mon cabinet pour en discuter.

 

Bonne lecture!

 

Docteur Pierre FOLLIN

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